Evénement

Les relations publiques, garantes de nos démocraties ?

Publié le 14/10/2022

La guerre en Ukraine, les élections françaises, le rachat de Twitter par Elon Musk ou l’urgence climatique sont autant de sujets qui sont discutés en ce moment dans les médias et sur les réseaux sociaux.

Chaque partie prenante a un avis sur ces enjeux, et utilise les médias traditionnels ainsi que les plateformes sociales pour partager et relayer leurs points de vue, de manière plus ou moins objective. C’est l’essence même des relations publiques, qui permettent aux citoyens/consommateurs de développer un regard critique sur la société, à travers l’expression des points de vue des différentes organisations.

Le débat d’idées comme pilier de nos sociétés

Bernard Dagenais disait en 2004 dans une étude passionnante que « dès qu’une idée s’affirme, son contraire se présente ». C’est ce concept qui fait qu’aujourd’hui plusieurs médias mondiaux se déterminent davantage comme un lieu de débat d’idées que comme le lieu d’expression d’un point de vue dominant. Or, la démocratie est justement un système dans lequel n’importe quel plaidoyer peut faire face à un contre-plaidoyer. Cette démarche de plaidoyer est la base des relations publiques qui mettent en valeur les discours et les messages des organisations et des marques à destination de leurs cibles. Les médias, sociaux ou traditionnels, jouent alors ici le rôle d’intermédiaire, parfois de filtre, notamment dans la sélection de ce qui est jugé comme pertinent ou essentiel, avec pour chacun une gradation entre une liberté totale et un contrôle ferme des contenus.

Les relations publiques comme contributeur à la définition des savoirs

Qu’est-ce que le savoir sinon l’accès à l’étendue des opinions autour des faits pour se forger son propre point de vue sur les faits, et par la constante circulation des informations que les organisations détiennent et transmettent aux citoyens ? C’est à ce niveau que les relations publiques sont la clé de voûte de la construction et de la définition des savoirs, notamment ceux qui se construisent avec le temps. L’exemple du Covid est en cela parlant dans le cycle de la création des savoirs : au début on ne sait rien, les connaissances se développent, les avis et les positions également, les positions évoluent, avec les épisodes des masques, du Professeur Raoult, des vaccins, et des sondages sur l’opinion des Français en tant qu’épidémiologistes ! Les réseaux sociaux, les médias, les élus, les sociétés savantes, les experts, les lieux d’échanges sur internet, chaque canal des relations publiques a été mobilisé, parfois avec excès, outrance ou désinformation, mais tout cela a bien évidemment contribué au savoir commun.

L’avènement de la transparence comme référent des relations publiques

C’est parce que tout devient public très vite, et parfois avec une viralité déconcertante, que les relations publiques ont un rôle encore plus important à jouer qu’à la fin du siècle dernier. Trois rôles majeurs ressortent vis-à-vis de nombreuses organisations : une complexité des différents canaux (affaires publiques, relations médias, réseaux sociaux, événements, marketing digital, gestion de crise) à veiller et à comprendre, un besoin accru d’architecture et de cohérence des prises de position sur l’ensemble des canaux, et l’adaptation des messages sur chaque canal, car les codes journalistiques sont bien différents de ceux des institutions ou des réseaux sociaux.

Puisque chaque point de vue, chaque prise de parole est fortement amplifiée, elle est donc très rapidement soumise à critiques, débats et fait ainsi apparaître les arguments contraires. Nos sociétés démocratiques ont besoin de générer ces débats, en respectant certaines règles communes d’éthique et de moral, mais en défendant ses convictions et en tentant ainsi de rallier un maximum à sa cause. Les professionnels des relations publiques sont là pour accompagner les organisations à mieux communiquer et ainsi à contribuer à leur manière aux débats publics, et donc à une démocratie plus aboutie !

« La qualité de notre communication est déterminée, non par la manière dont nous disons les choses, mais par la manière dont elles sont comprises. » Andrew Grove, Professeur de Stratégie à Stanford, et ancien PDG d’Intel.

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